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Bò lúc lắc

Quatrième recette de la liste : du bœuf secoué !


Liste officielle de l’Adonarchiste – Menus “kejeveuxpaskeçamefaitplaisiretketèmamamounettequimaimefortetquejaimeuuuu”
(le sagouin, il essaye de m’avoir aux sentiments)

Numéro 1 – du poulet pas né …. “*0__0*”
Numéro 2 – je n’ai pas envie d’en prendre mais j’ai envie d’en manger !
Numéro 3 – on se lève tous pour ?
Numéro 4 – du bœuf secoué !


Alors bò lúc lắc ça veut dire quoi ?

Venez à moi petits enfants Anarchistes, Mamie Anarchy va vous expliquer le grand cycle de la vie !
Alors au début on a un papa et une maman et il est très important que la maman soit d’accord. Surtout on n’oublie pas ce détail, c’est important ! Et puis le papa il doit être d’accord aussi … sinon ça devient compliqué … et ça fini devant le JAF … toussa toussa …
Pardon ? Je me suis trompée de thème c’est ça ? haaaaa ? C’est dommage j’étais bien partie là … Faut que je parle de quoi aujourd’hui ? le bœuf secoué ? non mais ça va pas ? Pauvre bête !!!
Bon d’accord … mais ça sera moins drôle.

Alors en vietnamien, bò lúc lắc signifie « bœuf » () et « remuer/secouer » (lúc lắc)et en khmer, lok lak (ឡុកឡាក់) veut dire « remuer/secouer » (lok, qui vient de kralok (ក្រឡុក)) et « mariné » (lak, issu de bralak (ប្រឡាក់)), c’est bon ? je n’ai perdu personne ? Je vous avais prévenu que ça serait moins fun !
Ces mots évoqueraient le mouvement des dés de viande dans le wok et/ou dans un récipient avec la marinade (et c’est dans ces moments là que je me dis qu’au final, l’Adonarchiste écoute sa mère … il a retenu ma petite histoire le chenapan, il a pensé au “bœuf secoué” ! Anarchy en mode “fierté maternelle”, c’est rien, ça va passer …).

Si son origine ethnique reste incertaine (khmer krom ou viêt/kinh), il est certain que le plat est bien d’inspiration chinoise par l’utilisation de la sauce soja, sauce de poisson et/ou sauce d’huître, ainsi que la façon de faire sauter le bœuf au wok.
Il serait cependant un plat d’influence française, c’est ce que peut laisser penser l’utilisation du bœuf ainsi que la sauce tomate concentrée avec le riz sauté (oui, je sais, c’est compliqué les familles recomposées parfois, comme quoi on y revient au Grand Cycle de la Vie … Toussa Toussa).

La présence française en Indochine a probablement introduit d’autres habitudes alimentaires, comme la consommation de steak de bœuf. Ici le steak s’est retrouvé coupé en petits morceaux pour faciliter la saisie de la viande avec les baguettes. Puis l’adaptation aux goûts locaux a fait son effet, en rajoutant d’autres sauces, d’autres ingrédients. En bref, ce plat est un joli gloubi-boulga culturel ! Et vous savez quoi ? on s’en fiche car c’est fichtrement bon !!!



Ingrédients pour 4 anarchistes affamés

  • 500 g de bœuf (tende de tranche, pièce à fondue)
  • 450 g de riz blanc cuit (pour les gros mangeurs de riz vous pouvez en mettre un peu plus)
  • 3 gousses d’ail
  • 2 cuillères à soupe de sauce soja (sans gluten)
  • 2 cuillères à soupe de sauce huître (on fait bien attention qu’elle soit sans gluten, normalement, elle l’est mais je suis déjà tombée sur des marques qui ajoute de la “Wheat Flour” = de la farine de blé pour l’épaissir …. PAS BIEN ! … si vous n’en trouvez pas vous pouvez, tout simplement, doubler la sauce soja toujours sans gluten aussi…)
  • 2 cuillères à soupe de concentré de tomate
  • 1 cuillère à café de sucre
  • 1 cuillère à café d’huile de sésame
  • Sel & poivre du moulin
  • huile de cuisson


Préparation

  1. Hacher finement l’ail.
  2. Couper le bœuf en cubes d’environ 1cm, le mettre dans un grand saladier. Ajouter la sauce huître, la sauce de soja, la moitié de l’ail haché, l’huile de sésame , le sel et le poivre. Bien mélanger le bœuf pour que la marinade prenne bien, recouvrir d’un film alimentaire et laisser mariner minimum 30 minutes.
  3. En attendant, verser dans une sauteuse une cuillère à soupe d’huile. Faire revenir le reste d’ail, ajouter le concentré de tomate, le riz, le sucre, le sel et le poivre. Mélanger jusqu’à ce que le concentré de tomate enrobe complétement le riz. Retirer du feu et réserver dans un coin.
  4. Dans une sauteuse (ou bien un wok si vous en possédez un), à feu vif, faire chauffer 2 cuillères à soupe d’huile. Faire sauter rapidement la viande en la remuant (la durée dépend de la cuisson souhaitée). Retirer et réserver.
  5. Si vous avez envie de frimer, dresser votre plat en y mettant quelques feuilles de salade, des rondelles d’oignons, des lamelles de poivron, le bœuf et bien sur le riz …

Le petit truc en plus …

1 – Vous pouvez accompagner ce plat d’un œuf au plat. Ici c’est ce qui vous est présenté car si je ne rajoute pas l’œuf, je me fais gronder …
2 – Vous pouvez accompagner le plat d’une petite sauce à base d’un demi jus de citron, d’une cuillère à café de sel et d’une demi cuillère à café de poivre afin d’y tremper les dés de bœuf. Certaine personne presse – tout simplement – un quart de citron sur la viande. Simple, efficace …
3 – Il est possible – aussi – d’accompagner ce plat de pickles d’oignons maison, pour les réaliser il vous faudra :

1/2 oignon rouge
2 cuillères à soupe de vinaigre blanc
1 cuillères à café de sucre

Préparation : avant de faire mariner la viande, émincer l’oignon rouge, le mettre dans un bol, ajouter le vinaigre blanc et le sucre. Mélanger et réserver jusqu’au dressage du plat.


Bon lundi à toutes et à tous !