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Curry de poulet au lait de coco

Aujourd’hui je vais partager avec vous une de mes recettes fétiches, une de celles qui font le bonheur des Anarchistes. Apparemment , elle ne lasse personne et je vous avoue que ça m’arrange !

Anarchy et le curry c’est toute une histoire. J’ai toujours été attirée par la cuisine et plus exactement par la cuisine asiatique. Comme toute bonne occidentale novice en la matière, pour moi, le curry c’était une poudre jaune qui donnait un goût plus ou moins fort en fonction de la quantité que l’on ajoutait à son plat …. que j’étais naïve en ce temps là !

Quand j’étais en faculté, je me suis liée d’amitié avec une jeune fille d’origine thaïlandaise, ses parents étaient les propriétaires d’un restaurant thaïlandais et au fil des mois j’ai eu la chance d’apprendre énormément de chose sur la culture et la cuisine thaïlandaise. Je crois que mon plus beau et mon plus fort souvenir fut ce jour ou le cuisinier en chef a décidé que je devais sortir de mon ignorance et par conséquent découvrir “les vrais currys” ,en gros, ceux que lui et toute son équipe mangeaient et pas la version édulcorée pour européens en mal d’un léger souffle d’Asie.

Ce jour là je me suis retrouvée devant 4 assiettes :

  • une de curry jaune,
  • une de curry rouge,
  • une de curry vert,
  • et une nommée “je te conseille de ne pas y toucher, ça c’est l’assiette du chef, non franchement, ça serait pas raisonnable si tu tiens à ton palais et à ton estomac, lui il est blindé …. je suis sérieux, ne fais surtout pas ça … trop tard … je t’avais prévenu, les toilettes c’est au fond à droite ! … Houa,, la vache, t’es toute rouge, tu pleures ? ça va ?”.

Voilà vous l’aurez tous compris, j’ai attaqué par le numéro 4 directement en mode “Même pas peur et hop j’y vais à la cuillère” et je l’ai regretté amèrement. Je vous laisse imaginer la scène, en gros, ce jour là, j’ai découvert que le “pansement” composé de mie de pain, Lassi & vin rouge pouvait calmer la douleur entre 10 à 15 secondes mais pas plus …
Tous les cuistots s’afféraient autour de moi (je n’ose même pas imaginer ma tête, mais sérieusement à ce moment là, j’avais d’autres préoccupations en tête, je voulais récupérer ma langue, mon palais, mon larynx, enfin bref, j’ai vu le moment ou j’allais me nourrir de petits pots pour bébé jusqu’à la fin de ma vie … si, si je vous jure, j’en était à ce point là !), chacun me tendait un truc non identifié en me disant “Faut essayer ça, tu vas voir ça calme !”.
Je suis passée par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et j’ai mis plusieurs heures à récupérer mes papilles gustatives et quelques jours en ce qui concerne ma dignité ….


Tout savoir sur la pâte de curry

Très populaire en occident, le curry ne se limite pas à un simple mélange d’épice en poudre jaune ! (et oui, j’étais naïve, je vous l’ai déjà dit). Contrairement au curry en poudre, la pâte de curry, qui est principalement utilisée en Thaïlande sert de base pour préparer les sauces et plats traditionnels. Réalisée à partir de mélanges d’épices et de condiments écrasés, l’ensemble forme une pâte parfaite pour assaisonner les plats.


Qu’est-ce que le curry ?

Le terme curry provient d’un mot de langue Tamil, le kary. Aujourd’hui il est possible d’employer le terme curry ou cari en fonction des pays. Dans tous les cas, il permet de désigner un mélange et/ou une sauce.

Sec ou en pâte, le curry est forcément un mélange de plusieurs épices. En fonction des pays et des cultures alimentaires, la liste des épices qui rentrent dans la composition de celui-ci peut varier. Certains ingrédients tels que la coriandre, le cumin ou le piment sont cependant parmi les ingrédients de base.


Ou trouve-t-on le curry ?

Le curry trouve son origine en Inde. Avec les mouvements de populations et les brassages culturels, des variantes se sont développées sur le pourtour de l’Asie du Sud-Est mais aussi dans des contrées plus lointaines comme à la Réunion. Avec la colonisation et l’Empire Britannique, le curry s’ouvre à de nouveaux horizons et de nouvelles utilisations. De plus en plus utilisé en occident, son goût est adapté aux palais européen avec des versions moins pimentées, plus standardisé (la version “petit joueur” pour les puristes).

Aujourd’hui, le curry se décline à l’échelle mondiale. Chacun peut donc trouver l’assaisonnement qui convient le mieux à ses plats favoris.


Quelle est la particularité du curry thaïlandais ?

Le curry thaï se compose donc d’épices et de condiments tels que la citronnelle, le galanga, l’ail ou le piment qui sont broyés pour obtenir une pâte. En fonction des régions de la Thaïlande, il est de coutume de consommer des plats plus ou moins pimentés. C’est entre autres pour cette raison qu’à l’intérieur même de ce pays, il existe plusieurs pâtes de curry différentes. Voici un petit aperçu des pâtes de curry les plus communes :

Les pâtes de curry douces

Contenant peu de piment, la pâte de curry jaune et la pâte de curry Massaman (le Massaman est un mélange de poudre de graine de coriandre, cumin en poudre, cardamone en poudre, anis étoilé, noix de muscade en poudre, cannelle en poudre, feuilles de laurier, clous de girofle) sont les pâtes de curry les plus douces. C’est entre le nord et le centre de la Thaïlande qu’est principalement cuisiné le curry jaune (celui-ci, généralement, en tant qu’occidentaux, on gère).

Les pâtes de curry relevées

La pâte de curry rouge ainsi que la pâte de curry Panaeng ( mélange de Massaman et de pate de crevettes) font partie de la catégorie des pâtes relevées. Avec la présence non-négligeable du piment, mieux vaut être amateur de plats relevés pour se laisser capter par les douces odeurs dégagées par les plats (là, ça commence à piquer un peu plus, on a le nez qui commence à couler ….).

La pâte de curry piquante

La pâte de curry vert est certainement la plus réputée. Le curry vert est le plus connu mais aussi le plus relevé des currys thaïlandais. C’est dans le sud du pays qu’il est principalement consommé. Face à la force du piment, de l’ail et du galanga, c’est la douceur des aliments intégrés à la recette tel que la crème de coco qui permet de trouver un équilibre parfait au plat (Pour être franche, même si on “essaye” de contrebalancer avec des aliments “doux” ,moi, celui-ci, je le gère difficilement si il a été préparé par un chef expérimenté, en fait je n’y touche pas sinon je pleure, de toute façon j’ai une excuse : j’ai été traumatisée par l’assiette du Chef).



Ingrédients pour 4 anarchistes affamés

  • 1 bel oignon
  • 1 belle carottes
  • 2 belles pommes de terre (et oui, tout est beau chez moi …)
  • 500g de blancs de poulet émincés ( si vous n’avez pas une équipe de Rugby à nourrir vous pouvez diminuer les proportions)
  • 1 à 2 cuillère(s) à café de pâte de curry jaune
  • 1 boite de lait de coco (ici 400ml)
  • 1 poignée de petits pois surgelés (au moins les petits pois surgelés ne contiennent que des petits pois !)
  • sel & poivre
  • Coriandre ciselée (facultatif)
  • un peu d’huile de sésame
  • 300g de riz blanc, thaï ou basmati (je vous laisse choisir, pour les gros appétits : prévoir 400g)

Préparation

  1. Eplucher la carotte, les pommes de terre et l’oignon.
  2. Couper les pommes de terre en gros cubes (j’insiste sur GROS cubes car vos pommes de terre vont un peu fondre à la cuisson, il serait dommage de les perdre en route). Couper la carotte en fines rondelles (ici j’ai utilisé ma mandoline, pour obtenir des petites vagues) ainsi que l’oignon.
  3. Dans un faitout, faire chauffer quelques secondes un peu d’huile de sésame (ne jamais trop faire chauffer “à blanc” l’huile de sésame, elle le supporte mal). Y ajouter l’oignon, les pommes de terre et la carotte. Faire dorer les légumes durant 5 à 6 minutes puis couvrir et faire cuire à feu doux durant une dizaine de minutes.
  4. Au bout de 10 minutes de cuisson, ajouter 1 cuillère à café de pâte de curry, la poignée de petits pois et la boite de lait de coco, mélanger. Saler et poivre à votre convenance. Laisser mijoter en remuant de temps en temps durant 10 bonnes minutes (ne jamais faire bouillir le curry sinon votre lait de coco va devenir granuleux et perdre de son onctuosité).
  5. Pour finir, ajouter le poulet émincé au curry. Rectifier l’assaisonnement (pâte de curry, sel & poivre) si nécessaire, mélanger. Faire cuire de nouveau, environ, une dizaine de minutes, quand le poulet est cuit tout en restant fondant et tendre, retirer du feu.
  6. Servir avec du riz blanc et de la coriandre ciselée.


Comment faire sa pâte de curry Home Made


Il est tout à fait possible de réaliser son propre curry maison, il vous suffit d’utiliser les ingrédients suivants :

1 cuil. à café Graines de cumin
1 cuil. à café Graines de moutarde
1 cuil. à café Graines de fenouil
1 cuil. à café Graines de coriandre
1 cuil. à café Curcuma
1 petit morceau de gingembre frais
1 oignon
2 gousses Ail
6cl Huile de tournesol

  1. Faites chauffer une poêle et ajoutez les graines de cumin, de moutarde, de fenouil et de coriandre et faites cuire quelques instants en mélangeant jusqu’à ce que les épices embaument.
  2. Retirez les épices du feu et versez-les dans un bol mixer. Mixez pour obtenir une poudre puis ajoutez le curcuma, le gingembre, l’oignon et l’ail pelés et coupez en morceaux et mixez à nouveau.
  3. Salez puis mélangez avec l’huile. Versez dans un bocal et gardez au frais.

Bon appétit à toutes et à tous et je vous dis à très bientôt sur la page Facebook du blog !