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Gratin de Pollo & Panais

mais pas que …

Pas de panique, le POLLO c’est juste le mot espagnol pour POULET ! Donc, oui, aujourd’hui je vous présente un simple gratin de poulet accompagné de panais, de carottes et de brocolis !

“Simple, Basique, Efficace !”

Là je cite le Grand Chef Uruk-Haï qui est un grand fan du “SBE – Simple Basique et Efficace”. C’est ce qu’il me sort quand je lui demande de cuisiner un peu et qu’il me présente un plat de pâte sans gluten, sans beurre (végétal), sans sauce (même pas une larmichette de concentré de tomate … non même pas), sans rien en fait, rien, nada …. on va dire qu’il sublime le produit, hein ? Pour moi, il ne fait que sublimer ma “dépression culinaire” mais bon, il est certain qu’il n’y a pas plus SIMPLE, BASIQUE et … EFFICACE ! je l’admets … ONE POINT pour le Grand Chef Uruk-Haï !

En vous écrivant ces quelques lignes, me revient en mémoire que le 8 mars c’est aujourd’hui, c’est donc aujourd’hui la journée internationale des droits des femmes, la journée où j’ai décrété ne rien faire à la maison en signe de protestation/soutien … par conséquent, je crois savoir ce que je vais manger ce soir …

Pour info : La Journée internationale des droits des femmes tire son origine d’une manifestation pour le droit de vote des femmes organisée par le Comité national de la femme du Parti socialiste américain et qui a eu lieu le dernier dimanche du mois de février 1909. Officialisée en 1977 par l’Organisation des Nations Unies, cette journée couvre plusieurs événements à travers le monde avec comme objectif de célébrer les avancées des droits des femmes.


En attendant mon savoureux repas de ce soir (huuuuum j’ai hâte), je vous propose une recette à base de panais. Il faut que vous sachiez, que j’ai découvert ce légume sur le tard, car, ma chère et tendre maman semblait faire partie du club des “Traumatisé(e)s des légumes anciens”.
Que je vous explique. Comme beaucoup de personnes nées durant la deuxième guerre, ma chère et tendre mère a développé, lors de sa plus tendre enfance, une profonde aversion vis à vis des rutabagas, des topinambours et des … panais ! Il faut savoir que ces trois légumes-racines sont (pour beaucoup d’anciens) associés à l’Occupation.
Saviez-vous qu’il existe un “théorème “du tubercule mal-aimé ? Il dit que quiconque placera à sa table du panais, du rutabaga ou du topinambour, verra l’un de ses convives lancer une blague de plus ou moins bon goût sur l’Occupation. Et bien c’est vrai ! Je me souviens de la réaction de mes grands-parents lorsque ces trois légumes-racines sont revenus sur les étals des maraîchers sous le titre honorifique de “légumes anciens” ! C’est d’ailleurs à cette époque que j’ai appris que le mot “panais” était devenu une insulte en Côte-d’Or (« panaâ peuri ») ainsi qu’en Bretagne (« panesennec »).


Histoire du panais, sa vie, son œuvre …

Le terme « panais » est apparu dans la langue française en 1562. Il vient de pastinaca, nom latin de la plante, qui serait dérivé de pastina et, avant, de pastus, « nourriture ». Il pourrait provenir de pastino, qui signifie « préparer le sol en vue de la plantation », par analogie peut-être avec la forme parfois fourchue de la racine rappelant celle d’une bêche à 2 dents. Enfin, d’autres attribuent son origine à panax, nom latin du ginseng qui signifie « panacée », à cause de ses propriétés médicinales alléguées.

Le panais vient du bassin méditerranéen et des régions plus à l’est, jusqu’aux montagnes du Caucase. Il était connu des Grecs et des Romains, mais on ne sait pas quand il a été “domestiqué” et comment il s’est diffusé dans l’Europe de l’Ouest. Dans les textes de l’Antiquité grecque et romaine, le nom latin de pastinaca désignait autant le panais que la carotte, ce qui a créé une confusion entre les deux légumes. Athenaeus, un érudit ayant vécu au IIe siècle de notre ère, estimait d’ailleurs qu’il s’agissait de la même plante. À la même époque, le médecin et botaniste Galien tentera de corriger la situation en donnant à la carotte le nom de Daucus pastinaca, mais la confusion ne sera complètement dissipée qu’au XIXe siècle avec Linné, qui attribuera au panais un genre botanique propre.

Le panais royal

La légende raconte que l’empereur romain Tibère aimait tellement le panais qu’il en faisait venir chaque année d’Allemagne, où ce légume racine poussait à profusion sur les rives du Rhin.

Au Moyen Âge, le panais est considéré comme un aliment de base par le peuple. Quant à la classe bourgeoise et à la noblesse, elles l’évitent, comme tous les légumes d’ailleurs, réputés mauvais pour la santé (c’est l’Adonarchiste qui aurait été content de vivre à cette époque !).

En Europe, le panais sera consommé surtout en Angleterre et dans les autres pays du nord-est. Les Français le dédaignent. Aujourd’hui, il retrouve une certaine popularité chez les amateurs de légumes “anciens”, de même que dans la population en général. Il est synonyme d’aliment santé.

Très sucré, le panais peut servir à la préparation de sirops, de confitures, de vin et même d’une farine à pâtisserie (je la cherche encore celle-ci, si un jour vous en trouvez merci de me faire signe).

Bien choisir et bien conserver son panais

Lors de la récolte, le panais est une racine à la peau claire et à la chair ferme et blanche pouvant peser jusqu’à 250 g. En évite les panais qui virent au jaune-orangé et tachés et dont la chair devient molle … dans ce cas c’est que vous avez un panais en fin de vie !

Comment le conserver :

  • au réfrigérateur : deux semaines dans un sac de plastique perforé ou ouvert.
  • dans une cave : tout l’hiver dans du sable légèrement humide, mais ils sont encore meilleurs si on les conserve au jardin, en pleine terre.

Comment le cuisiner ? Comment l’assortir ? Attention condensé d’idées de “ouf “…

  • Fraîchement râpé, dans les salades ;
  • Tranchez simplement le panais et sautez-le brièvement dans du beurre et de l’huile d’olive. Notez que le panais cuit beaucoup plus rapidement que la carotte ;
  • Rôti au four ;
  • Glacé, dans du beurre et du miel aromatisés de gingembre râpé. Ajoutez du bouillon de poulet et faites réduire ;
  • En purée, seul ou avec des pommes de terre, des patates douces, du rutabaga, de la courge ou des carottes. Essayez une purée de panais et de poires cuites avec un peu de crème pour lier le tout ;
  • Un plat typiquement irlandais, le « callcannon », est fait à base de pommes de terre et de panais en purée, auxquels on ajoute des oignons fondus et que l’on fait gratiner au four ;
  • Aromatisez le bouillon d’un couscous avec du panais ;
  • Dans les soupes. Osez la soupe aux panais et aux pommes, assaisonnée d’ail, de cumin, de poudre de cari, de cardamome et de coriandre ;
  • Avec du poisson salé mélangé à des œufs durs, du beurre et de la moutarde, comme cela se faisait couramment au XVIIIe siècle ;
  • Sous forme de galettes. Râpez le panais avec des pommes de terre. Mélangez avec des oignons émincés, un œuf, du bicarbonate de soude et de la farine. Façonnez en galettes que vous ferez cuire quelques minutes dans un peu d’huile chaude. Servez avec du poisson et une salade de tomates et d’olives. Pour varier, remplacez les pommes de terre par des carottes râpées ;
  • En Espagne, on sert le jambon ou l’épaule de porc avec les tiges et les feuilles cuites. On les intègre dans un bouillon de légumes. On prépare un plat, le lubina con navajas, composé de bar de mer et de couteaux (un type de mollusques) accompagnés d’une sauce à base de tiges de panais.


Ingrédients

  • 400 g de poulet coupés en gros dés (vous pouvez opter pour des blancs ou bien finir un vieux reste de poulet rôti du dimanche, les deux marchent très bien)
  • 2 panais de taille moyenne
  • 2 carottes
  • 1 petit brocoli
  • 1 oignon
  • 20cl de crème de noix de cajou
  • 1 cuillère à café de maïzena
  • quelques brins de safran
  • sel et poivre du moulin
  • un peu de beurre végétal


Préparation

  1. Eplucher les carottes, les panais et l’oignon. Couper les carottes et les panais en rondelles. Récupérer les fleurettes du brocoli (on peut garder le pied pour en faire une purée) et pour finir émincer l’oignon finement.
  2. Dans un faitout (avec couvercle, c’est important pour la suite), faire revenir l’oignon émincé avec une noisette de beurre. Quand l’oignon devient translucide, ajouter les panais, les carottes et les fleurettes du brocoli. Saler et poivrer à votre convenance.
  3. Faire revenir les légumes sur feu moyen 5 minutes puis ajouter un petit verre d’eau et couvrir immédiatement. Cuire le tout environ 15 bonnes minutes.
  4. Quand les légumes commencent à être tendres, retirer le couvercle du faitout et ajouter les morceaux de poulet aux légumes. Laisser cuire à feu moyen environ 10 minutes, si besoin rectifier l’assaisonnement. Retirer du feu et réserver.
  5. Préchauffer votre four à 180°C.
  6. Dans une petite casserole, mélanger la maïzena, la crème de noix de cajou et le safran. Faire chauffer à feu doux jusqu’à ce que le mélange épaississe et qu’il prenne une jolie couleur bouton d’or (c’est ma minute poétique). Saler et poivrer à votre convenance.
  7. Répartir le mélange poulet/légumes dans des ramequins individuels ou bien dans un plat à gratin. Recouvrir le tout de la sauce au safran. Mettre au four, passer en position grill et faire dorer 10 bonnes minutes.
  8. Quand votre gratin commence à prendre des couleurs, le sortir du four et le laisser refroidir 5 minutes avant de le servir (sinon ça brûle la langue !).

Bon mardi à toutes et à tous et
bonne journée internationale des droits des femmes !