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Inarizushi

Cinquième recette de la liste : des poches de renard …
que je vous explique !


Liste officielle de l’Adonarchiste – Menus “kejeveuxpaskeçamefaitplaisiretketèmamamounettequimaimefortetquejaimeuuuu”
(le sagouin, il essaye de m’avoir aux sentiments)

Numéro 1 – du poulet pas né …. “*0__0*”
Numéro 2 – je n’ai pas envie d’en prendre mais j’ai envie d’en manger !
Numéro 3 – on se lève tous pour ?
Numéro 4 – du bœuf secoué !
Numéro 5 – des poches de renard ….


Bon alors là, je suis persuadée que parmi vous, certains se sont dit “Inari quoi ?” Inarizushi, j’ai dit !!! Un inarizushi (稲荷寿司), parfois écrit 稲荷鮨, ou encore いなり寿司 (là je me marre toute seule en vous imaginant lire tout ça, pardon), est une poche de tofu frit, vinaigré et sucré, et remplie de riz, ainsi que de divers autres ingrédients selon les recettes. Si vous pensez que cette drôle de bestiole a un quelconque rapport avec les sushis, et bien bravo, vous avez tout à fait raison. Il existe en fait différents types de sushis, par exemple on a :

les Nigirizushiles Makizushiles Gunkanmaki
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les Temakizushiles Chirashizushiet … les Inarizushi

L’inarizushi est donc un des membres de la grande famille des sushi (qui, je vous le signale, ne comporte pas obligatoirement de poisson). Son nom viendrait de la légende de  la Princesse Ugatama, déesse du riz et des cultures.

Vous êtes prêt(e)s pour la minute culturelle Anarchiste ?


On est parti … (encore une preuve que parfois, l’Adonarchiste m’écoute !)

L’inarizushi serait la nourriture favorite des renards, qui sont les messagers/compagnons, de la Princesse Ugatama ou Déesse Inari.
La légende raconte qu’un couple étrange, un homme et une femelle renard, aurait creusé leur tanière au pied d’un temple Inari (la pousse du riz). De ce fait, ils auraient été considéré comme les messagers de la Princesse et, à l’époque, les légendes japonaises racontaient que le riz poussait dans l’estomac de la déesse (ceci, explique donc cela, Princesse Ugatama = Inari = déesse du riz et des cultures, bla bla et re bla !).

Même si elle n’apparaît pas dans la mythologie japonaise classique, Inari est l’une des divinités les plus importantes de l’histoire du Japon. Au fil du temps la déesse Inari et son statut ont évolué mais cette divinité reste extrêmement populaire au Japon, à un tel point que les entreprises recherchent toujours les bénédictions d’Inari lorsqu’elles innovent, et Inari est associé non seulement au succès des entreprises, mais aussi à la prospérité générale des individus, des communautés et du pays dans son ensemble (et oui ma bonne dame, rien que ça !).

Les sanctuaires d’Inari (稲荷神社, Inari jinja) se distinguent des autres sanctuaires japonais, marqués par des portes vermillon (torii), des statues de renard stylisées, des toits rouges, des murs en stuc blanc, et souvent de nombreux torii à la suite. Bien que ces caractéristiques soient les plus courantes, la présence de statues de renard est le signe distinctif le plus constant des sanctuaires d’Inari, où les fidèles font souvent des offrandes de riz et de saké. Au total, il y a au moins 2 970 sanctuaires Inari reconnus au Japon aujourd’hui, ce qui en fait le sanctuaire le plus courant du pays. Le plus ancien et le plus important de ces sanctuaires est le Fushimi Inari Taïsha, qui se trouve à Kyoto.

Comme vous pouvez le voir sur ces photos, les temples Inari sont gardés par des statues de renards, dont certains portent une clé dans leur gueule, qui serait la clé du grenier à riz, et d’autres des brins de riz, ou des balles de riz, qui serait des inari, leur nourriture favorite.

La légende a certainement été adaptée, puisque l’inarizushi a été inventé en 1848. Le chef qui en est à l’origine, sûrement inspiré par la couleur du tofu frit qui lui rappelait le pelage des renard, s’est appuyé sur la légende pour faire la pub de sa création. Il parait que l’on trouve des inarizushi comme offrande au pied des statues de renard.

La fabrication

On trouve les poches de tofu déjà prêtes. Elles sont fabriquées avec de l’abura age, de fines tranches de tofu, qui sont frites deux fois. La première fois à 110-120°, jusqu’à ce que la tranche gonfle. Ensuite à 180-200°. Le procédé permet de garder une texture un peu souple à l’intérieur, et plus compacte à l’extérieur. L’abura age s’utilise tel quel dans des soupes, par exemple.
Pour les inarizushi, on les fait bouillir quelques minutes dans de l’eau, soyu (sauce soja) et mirin, on les essore en les pressant doucement, et on les coupe en deux. On obtient deux poches, qui s’ouvrent facilement en passant le doigt doucement.


Le petit gros HIC …

Sinon ce n’est pas drôle !
Il est compliqué de trouver des poches d’abura age marinés 100% gluten free ! Pourquoi ? Tout simplement à cause de la sauce soja qui ne l’est pas.
Donc tout dépend de votre tolérance au gluten …. vous vous connaissez mieux que moi.

Sinon il suffit d’acheter des Abura Age, non mariné, en épicerie spécialisée, on les trouve le plus souvent au rayon surgelé :


ou …. vous pouvez en confectionner vous même à base de tofu ferme comme ici :

La minute culturelle est terminée, interrogation écrite demain à minuit moins douze …



Ingrédients

  • 12 poches de tofu frit inari
  • 150 g riz japonais à sushi cuit
  • 1 darne de saumon cuite
  • 20 g d’edamame (fèves immatures de soja, un peu comme l’Adonarchiste en réalité … )
  • graines de sésame


Préparation

  1. Préparez le riz à sushi à l’avance.
  2. Quand le riz à sushi est prêt et qu’il a refroidi, dans un grand bol mélanger la darne de saumon émiettée et les adamame.
  3. Ouvrir une poche de tofu frit et la remplir avec une portion de riz.
  4. Parsemer des graines de sésame grillées sur l’inarizushi et servez avec d’autres types de sushis ainsi que de la sauce soja et du wasabi pour les tremper dedans, ou glissez-les dans un bento avec quelques légumes pour un déjeuner rapide.

Plus jamais je vous fais un article aussi long !
C’est épuisant la culture …