Layer cake choco-café

Il y a quelques jours, c’était l’anniversaire du Grand Chef Uruk-Haï (même sous la torture vous n’aurez pas la date et encore moins l’année car, si il l’apprend, il me torturera plus méchamment que vous alors n’insistez pas !). Pour ceux qui ne le connaissent encore, le Grand Chef Uruk – Haï c’est ça …

Ne vous y fiez pas , le Grand Chef Uruk-Haï est un être particulièrement doux (quand il dort) et pacifiste (quand il est repu et donc quand il dort). Il est extrêmement sensible (je l’ai déjà vu pleurer d’émotion devant le carton postal qui contenait sa nouvelle carte graphique, ce jour là il même fait un gros câlin au facteur … qui, depuis, a décidé de ne plus nous remettre nos colis en main propre ! Enfin c’est pas vrai, il sonne, il me demande si il est là et si je dis oui, il jette le colis et court très vite … d’ailleurs, en voyant cela, le Grand Chef Uruk-Haï a trouvé que cet homme était plein de bon sens et qu’il avait bien raison de s’être mis au jogging. Depuis, il a pris la décision de l’accompagner lors de sa prochaine tournée, il a même acheté de nouvelles baskets rien que pour l’occasion … je crois qu’il va falloir que je lui explique un truc ou deux mais j’ai peur de lui faire de la peine …) Enfin bref, le Grand Chef Uruk-Haï est un être totalement à part.

C’est pour cette raison que j’ai décidé de lui faire un gâteau qui lui ressemble, un gâteau totalement à part, le gâteau le plus moche et le plus triste que je n’ai jamais fait ! Pourquoi je vous dis cela ? Disons que je me suis sentie légèrement frustrée lors de sa réalisation. Comme c’était pour le Grand Chef, je ne me voyais pas trop le décorer avec des tonnes de paillettes ainsi qu’avec mes petits zigouigouis habituels par conséquent j’ai essayé de rester soft et la licorne anarchiste qui est en moi n’a pas vraiment aimé la blague …

Le pire dans tout ça ? Quand j’en ai parlé au Grand Chef Uruk-Haï, celui-ci m’a répondu, tout simplement, limite en sifflotant : “Mais tu aurais dû te lâcher! Cela m’aurait bien fait rire !!! “… GROUMPH …
J’ai donc deux solutions qui se présentent à moi :
Solution numéro 1 : je le zigouille ( mais comme il est quand même drôlement plus grand et plus fort que moi, je vais devoir prendre en compte un certain facteur “risque” et non, là, je ne parle pas du facteur qui court encore et toujours quand il approche du pas de notre porte !)
Solution numéro 2 : l’année prochaine, je me lâche mais je me Lâche avec un grand L majuscule ! Il sera tellement gros mon L qu’il fera de l’ombre au L de la Licorne Anarchiste qui est en moi …
Je réfléchis … et vous ? vous en pensez quoi ?

Ingrédients

Pour la génoise

6 œufs de taille moyenne et à température ambiante
180g sucre
100 g de fécule de pomme de terre (ou de maïzena)
50 g de farine de riz complet
30 g de farine de millet
2 c. à soupe de cacao maigre
1 c. à café de gomme de xanthane (ou bien de gomme de guar)
1 c. à café levure chimique

Pour la crème au beurre au chocolat

5 jaunes d’œufs (vous ferez des meringues avec les blancs)
100 g de sucre glace certifié sans gluten (oui, parfois ils nous collent de l’amidon de blé dedans, par conséquent on fait attention)
200 g de beurre végétal ramolli (je dis bien BEURRE et pas margarine, on en trouve en magasin bio, en Suisse, on a la marque Flora que l’on trouve à la Coop et qui est excellente !)
200 g de chocolat noir certifié sans lait
2 à 3 cuillères à soupe d’Amaretto (voir plus … moi je dis ça …)

Et pour finir …

1 grand café sucré pour imbiber la génoise

Préparation

Battre les œufs et le sucre au robot ou au fouet électrique à vitesse maximale et durant 10 bonnes minutes. Pourquoi ? Car la préparation doit obligatoirement tripler de volume et vous verrez qu’elle va bel et bien tripler de volume, pour cela il va falloir battre le mélange loooooongtemps !
A l’aide d’une maryse, incorporer délicatement, la fécule, les farines, le cacao et la levure tamisés, dans la préparation en plusieurs fois (personnellement, je le fais en 3 fois). Il faut mieux prendre son temps pour éviter de casser les bulles d’air de l’appareil. La technique est de soulever la pâte de bas en haut pour bien incorporer les farines. L’appareil doit être bien homogène (et 1,5 CHF).
Transvaser la pâte dans un moule haut de 15 à 18 cm de diamètre chemisé de papier cuisson (méthode Anarchiste : j’utilise une petite casserole sans manche, ainsi pas besoin d’acheter un moule). Ne pas hésiter à bien faire dépasser le papier du moule, il faut que la hauteur minimum du papier soit de 14 cm car la préparation va monter.
Cuire la génoise 45 minutes à 165°C et surtout on n’ouvre pas le four avant 30 minutes sinon la génoise risque de retomber.
Laissez refroidir la génoise avant de la démouler.

Pour la crème au beurre

Dans le bol de votre batteur battre les 5 jaunes d’œufs avec le sucre glace jusqu’à l’obtention d’un mélange mousseux et clair.
Quand vous avez la consistance voulue, ajouter le beurre petit à petit tout en continuant de mélanger. L’appareil va commencer à s’épaissir.
Quand tout le beurre est bien incorporé, ajouter le chocolat noir fondu et l’Amaretto (là c’est à vous de juger : 2, 3, 4 cuillères à soupe …. la bouteille … là on va surtout obtenir de la soupe !).
Mélanger jusqu’à obtenir une crème bien lisse. Réserver à température ambiante.

Montage

Démouler la génoise et retirer le papier cuisson délicatement, à l’aide d’un grand couteau, découper la génoise en plusieurs portions : 2, 3, ou 4 parts à vous de décider. Le principal étant de couper bien droit et de découper des parts égales …
Déposer le fond de la génoise sur un plat, imbiber celui-ci avec 2 à 3 c. à soupe de café sucré (personnellement, j’ai rajouté un peu d’Amaretto dedans … juste pour le principe), recouvrir d’une part de crème au beurre. Poser une nouvelle part de génoise sur la crème et répéter ces opérations jusqu’à ne plus avoir de génoise.
NOTE : si vous désirez une gâteau bien plat sur le dessus (à l’américaine), il vous suffira de ne pas mettre le chapeau … voilà c’est tout … moi j’ai pas gâché et j’ai gardé mon chapeau !
Avec le reste de crème au beurre, recouvrir la totalité du gâteau (en gros le plus compliqué va être de bien doser les parts de crème au beurre pour avoir ce qu’il faut … je vous fais confiance, vous êtes formidables sinon même si ça foire, vous êtes formidables quand même !).
Décorer à votre goût ou pas … comme moi …

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