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Le Quatre-quarts Breton

Car oui ! Ils est bien Breton le Quatre-quarts mais attention (là je vais me faire des ennemi(e)s) quand je dis “Breton” je parle des territoires qui englobaient aussi le nord de l’Europe … oui je sais … ça fait mal … je compatis.

Enfin bref, je ne vais pas m’étaler sur le sujet au risque de me prendre une baffe et par conséquent je ne vous dirais pas que l’on peut trouver les premières recettes officielles du dit gâteau Breton en Angleterre, ainsi qu’aux U.S.A vers 1796 (je crois avoir vu une coiffe amidonnée volée dans ma direction … depuis quand ça vole ces trucs là … ha maintenant voici une crêpière … ooooooh un binioù-kozh !).

Pour noyer le poisson (breton), je vais vous expliquer pourquoi le Quatre-quarts se nomme le Quatre-quarts. Attention, il va falloir bien vous concentrer car je vais avoir besoin de toute votre attention. C’est un peu compliqué mais je vais essayer de faire au mieux. Le Quatre-quarts se nomme le Quatre-quarts car celui-ci est composé exclusivement de quatre ingrédients. Les quatre ingrédients qui le composent sont : farine, sucre, beurre et œufs. Les masses de ces quatre ingrédients y sont en quantité égale ce qui fait qu’ils représentent chacun un quart de la masse totale obtenue (oui je sais, là ça devient un peu vicieux). CQFD …

Si après la publication de cette recette, vous constatez que je ne donne plus aucun signe de vie, merci d’aller faire un tour en Bretagne. Je serais certainement retenue par une bande de bigoudènes en colère, tout en haut d’un phare construit sur un gros caillou venteux, à me nourrir exclusivement de galettes de blé noir certifiées sans gluten, cela tout en admirant toutes les différentes nuances de gris du ciel breton …



Ingrédients

  • 250 g de beurre végétal mou coupé en morceaux ici marque Flora que l’on trouve à la Coop (mou et pas froid de chez froid, vous allez vite comprendre pourquoi)
  • 250 g de sucre en poudre (plus il est fin, mieux c’est)
  • 5 œufs à températures ambiante (là aussi c’est important)
  • 100 g de farine de riz + 70 g de fécule de pomme de terre (ou bien de maïs ou de tapioca) + 50 g de farine de maïs (ou bien de millet).
    Réponse à votre questionnement intérieur (“OMG ! Nini ne sait plus compter”) :
    Oui, je sais, cela fait bien 220 g et non pas 250 g mais il ne faut pas oublier que nous sommes dans une recette sans gluten par conséquent le rapport ingrédients secs/ liquides est différent. Si on garde les 250 g initiaux votre Quatre-quarts sera loupé …
  • 1 cc de gomme de xanthane (ou bien de gomme de guar), l’ingrédient indispensable pour éviter que votre gâteau s’effrite.


Préparation

  1. Préchauffer le four à 180°C tout en n’oubliant pas de placer la grille du four au milieu, cela vous permettra d’obtenir une cuisson bien uniforme (car oui, ça compte).
  2. Dans le bol de votre mixeur, battre le beurre mou (il est important que le beurre soit bien mou afin d’obtenir une crème bien lisse), au bout de 2 à 3 minutes y ajouter le sucre, battre de nouveau jusqu’à ce que le mélange commence à blanchir (normalement c’est bon au bout de 5 min).
  3. Dans un bol à part, battre les œufs en omelette. Incorporer en plusieurs fois les œufs battus au mélange beurre et sucre. Personnellement j’ajoute l’équivalent d’une grosse cuillère à soupe, je bats jusqu’à ce que le mélange soit bien homogène (1 CHF dans la tirelire) et je répète l’opération jusqu’à épuisement des œufs (en gros je fais le tout en une dizaine de fois).
    Question pertinente de Madame Zoumzoumzang habitant la charmante petite commune de Benz Benz Benz (qui aura la référence ?): Pourquoi ne pas ajouter tous les œufs battus d’un seul coup ?
    Voilà une question qu’elle est bonne ! C’est très simple Zoumzoumette, si l’on ajoute les 5 œufs battus d’un seul coup à la crème obtenue, que va-t-il se passer : nous allons nous retrouver avec une grosse masse d’œuf liquide contenant de gros bouts de crème au beurre sucré. Ceux-ci vont gentiment flotter à la surface comme Nini flotte sur sa licorne géante en plein mois de juillet, au milieu de la piscine, avec son Mojito Fraise et, je vous jure, que ce n’est pas joli à voir ! Non, n’insistez pas la photo a été brulée.
    Là tu seras tenter de passer à la vitesse supérieure pour “casser” tous ces gros bouts disgracieux maiiiiiiiis tu vas juste réussir à agrandir la famille ! En gros, tu vas te retrouver avec une multitude de petits bouts flottants au fil de l’omelette, au lieu d’avoir un mélange bien lisse et homogène (1,5 CHF, augmentation obligatoire car j’ai reçu ma note d’électricité) et, malgré tous tes efforts, tu n’auras jamais un mélange parfait ; par conséquent (merci de le lire à haute voix) = Rajouter tous les œufs battus d’un seul coup, c’est mal !
  4. Quand les œufs sont bien incorporés à la crème beurre/ sucre, ajouter la farine, la fécule et la gomme. Placer le batteur sur vitesse lente et mélanger doucement quelques secondes jusqu’à ce que toute la farine soit bien incorporée.
  5. Transférer l’appareil ainsi obtenu (j’adore cette phrase, ça fait chic je trouve) dans un moule à cake chemisé de papier cuisson. A l’aide d’un spatule, bien répartir la masse dans le moule, lisser le dessus.
  6. Cuire 1h tout en surveillant la cuisson, si le cake devient trop brun, il est possible de le recouvrir d’une feuille de papier aluminium. A la sortie du four, vérifier la cuisson à l’aide d’un couteau fin, celui-ci doit ressortir propre et sec (et un peu gras mais ça c’est le beurre végétal).
  7. Laisser refroidir le Quatre-quarts 10 minutes avant de le démouler et de le laisser refroidir complétement sur une grille.

Astuce présentation

Tu veux que ton Quatre-quarts se fende bien en son centre tel un escrimeur au centre de la piste Olympique ?
Tu ne veux pas qu’il “explose” ni à gauche, ni à droite et bien voici une astuce toute bête : une fois que tu as bien lissé ta masse dans le moule, tu n’as qu’à tracer une ligne bien droite au milieu de ton cake avec un couteau … tu vas voir, c’est magique … ça marche tout seul !

Bon moi je vous quitte, je dois faire ma valise pour éviter des “vacances” gratuite, en isolement, en Bretonnie sauvage ….