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Mousse au chocolat au piment d’Espelette

Il existe plusieurs façons de faire de la mousse au chocolat : en pâte à bombe, avec de la crème liquide, avec des blancs d’œufs, et même avec de l’aquafaba (le fameux jus des pois chiches) pour les intolérants aux œufs !


Alors là, je le sais, certain(e)s vont me demandez :
– What ???? une pâte en bombe c’est quoi ce truc ?
à moi de vous répondre :
– Une pâte en bombe c’est une préparation composée de sirop de sucre concentré et de jaunes d’œufs que l’on utilise comme base pour créer les intérieurs des bombes glacées, ces sphères de glace solide et …. certains chefs utilisent cette technique pour réaliser – aussi – la mousse au chocolat. D’autres questions ?


En ce qui me concerne, la mousse au chocolat est un moyen d’utiliser mes blancs d’œufs esseulés car je n’ai pas toujours l’envie de réaliser des meringues, des macarons ou bien, tout simplement, de les congeler. En parcourant le net pour élargir ma culture autour de la mousse au chocolat, je me suis rendue compte que depuis plusieurs années je confectionnais une mousse au chocolat légère et facile et sans le savoir en plus …
En fait, je ne fais que suivre et/ou améliorer la recette de ma maman, sa recette était vraiment toute simple et à tomber : une mousse au chocolat aux blancs d’œufs, réalisée avec 3 ingrédients : du chocolat, des blancs d’œufs et du sucre. Simple et efficace !

Aujourd’hui je vous partage cette recette de base avec mon petit plus “Anarchiste”.


Important

Si le chocolat est trop chaud, il fera fondre vos blancs d’œufs. S’il est trop froid, il va former des petites pépites de chocolat croustillantes. C’est pas mal aussi ! mais bon, à vous de voir selon vous goûts. Pour une mousse bien lisse, il faut que le chocolat soit tiède.

Le beurre : certaines personnes trouvent parfois leur mousse au chocolat trop ferme, pourquoi ? c’est que l’apport de beurre a été trop important. Le beurre va se figer en refroidissant et va donc raffermir la mousse et même parfois la rendre “cassante”. C’est pour cela que le beurre n’est pas obligatoire ou, si vous voulez absolument en rajouter (comme moi et mon beurre demi-sel) toujours le faire en quantité limité, pour ma part je ne dépasse pas les 20 g.



Ingrédients pour 6 anarchistes

Ingrédients de base
  • 200 g de chocolat noir (sans lactose ici)
  • 6 blancs d’œufs (+ la fameuse pincée de sel)
  • 80 g de sucre en poudre (voire moins ou même pas du tout pour les puristes accro au “PowerCacao”)
Ingrédients complémentaires facultatifs mais quand même importants à mes yeux (oui je sais c’est biscornu comme logique)
  • 20 g de beurre demi-sel végétal ou animal (ce n’est pas obligatoire mais c’est drôlement meilleur)
  • 1/2 cuillère à café de piment d’Espelette (pas obligatoire aussi mais vous allez voir que le piment “sublime” le chocolat, c’est “très important de sublimer le produit” comme le dit si bien mon ami Cyril L. …)


Préparation

  1. Battre les œufs en neige avec une pincée de sel. Quand ils commencent à mousser, ajouter le sucre en poudre et continuer de fouetter jusqu’à obtenir une meringue qui se tient en bec d’oiseau.
  2. Faire fondre le chocolat avec le beurre (bain-marie ou micro-onde là est la question …), bien mélanger le chocolat fondu au beurre pour obtenir un mélange homogène et quand celui-ci est bien lisse y ajouter le piment. Mélanger de nouveau.
  3. A l’aide d’une maryse, incorporer les blancs au chocolat tiède : on commence par incorporer une bonne cuillère à soupe de blancs au chocolat tout en mélangeant bien (de façon à assouplir le chocolat) puis on ajoute le reste des blancs en neige tout en douceur (moi je le fais en deux fois), en faisant attention de ne pas casser les blancs.
  4. Répartir le mélange dans des petits pots ou bien le laisser dans un grand saladier.
  5. Laisser reposer 2h au frigo et se régaler!


L’histoire du Piment d’Espelette (version courte)

Venue du Mexique, cette variété de piment a été introduite au Pays basque au xvie siècle par le navigateur espagnol Juan Sebastián Elcano originaire de Getaria. La plante est d’abord utilisée en médecine puis, très vite, comme succédané du poivre noir, condiment et conservateur des viandes.

En 1650, les paysans commencent à cultiver des piments (« biperra » en basque) à Espelette. De récolte en récolte jusqu’à aujourd’hui, ils sélectionnent la semence et nomment populairement leur variété de plant de Capsicum annuum « gorria ». Aujourd’hui, on voit ainsi, dans de nombreux cafés et restaurants d’Espelette, des cordes de piments en train de sécher au plafond, occupant parfois tout l’espace disponible. À partir du mois de septembre, le village d’Espelette devient pittoresque avec des guirlandes de piments sur les façades et les balcons des maisons.

Toutefois ce n’est qu’à partir de 1983, avec la naissance d’une coopérative de producteurs de piment d’Espelette, que la production s’est professionnalisée.


Bon lundi à toutes et à tous !