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Pain de courgettes au thym

Après la tarte voici le pain (petit rappel pour ceux ou celles qui n’ont pas été sage …) !

Je pense que nous avons toutes et tous été confrontés un jour à ce genre de situation mais j’avoue qu’à chaque fois cela me fait toujours autant rire … vous allez très vite comprendre de quoi je parle.

Quand tu habites à l’étranger et que tu rentres au bercail pour voir la sacro-sainte famille, en gros, c’est toujours le même scénario qui se répète encore et encore …

Chaque fois, le Grand Chef Uruk-Haï et moi-même jubilons devant notre coffre de voiture le jour du grand départ en vacances : c’est ultra clean, on est fiers car on a pesé le pour et le contre 3 à 4 fois avant de faire nos valises.
Avions nous réellement besoin – le Grand Chef et moi-même – de ces sandales à paillettes couleur licorne achetée en 2016 et que nous n’avons encore jamais mis (lui encore moins que moi, pour cause de talons trop hauts) ….. NON … oui mais tu vois avec cette jolie sortie de bain, elles seraient du plus bel effet au bord de la piscine … NON … tu vas le regretter bichette …. OUI mais NON !! … OK on en reparlera quand tu devras mettre les vieilles claquettes Adadas du grand-oncle pour éviter de te cramer les orteils ma chérie ! … … …

En gros, le Grand Chef Uruk-Haï et moi, on est des champions internationaux du départ en vacances version “coffre minimaliste”, on est “Feng Shui”, on a grave équilibré le Ying et le Yang de notre coffre … on se ferait des bisous si on ne s’aimait pas déjà très fort, tellement on “s’auto-épate” !

Et d’un coup, c’est la catastrophe, tout bascule, chemin faisant, au gré des visites et des haltes … le coffre arrière de notre voiture se transforme en un véritable trou noir qui aspire tout ce qui passe ! Bocaux maison du parrain Alfonse, légumes du jardin de l’oncle Marcel, huile d’olive, vin, biscuits, napperons de tatie Ginette, thym de la Garrigue que même que “quand il a été cueilli rien que pour vous il était en fleur” …. et là c’est le drame ! Limite, on se demande – parfois – si on ne va pas devoir abandonner l’Adonarchiste sur le bord de la route pour avoir un peu plus de place.
Je vous rassure, on ne l’a pas fait … mais on a hésité … un peu … voir beaucoup … mais on ne l’a pas fait !

Par conséquent, je suis revenue avec – entre autres – un bon quintal de courgettes. Je ne sais pas pourquoi mais quand vous vivez à l’étranger, les gens s’imaginent que là ou vous vivez c’est sauvageeeeeeee, perduuuuuu, arriéré à la limite du moyen-âge … Jurassic Park à côté c’est DisneyLand ma bonne dame ! On vous pose des questions du style “Et des courgettes vous en avez des courgettes ???”, “Oui, on a des courgettes oui ….”, “Oui mais pas des courgettes comme ça ?”, “Une courgette est et restera toujours une courgette Tonton, la voie de la courgette est impénétrable …”, ” Hein ?”, ” Ouiiiiiiiiiiiiiiiiii donne moi des courgettes si ça te fait plaisir !!! En plus l’Adonarchiste adooooooore ça ” … Ceci est faux, il a la courgette en horreur, c’est son pire cauchemar !

En conclusion : on va en bouffer de la courgette et vous aussi … c’est moi qui vous le dit !


Ingrédients

  • 1 belle et grosse courgette pas Suisse donc pas comme les autres ….
  • 20cl de crème de noix de cajou (ou de crème liquide)
  • 150 gr de chèvre frais (type Chavrou, oui on en a en Suisse aussi … ou de Tofu soyeux)
  • 3 œufs (et oui nous aussi on a des poules, donc des œufs … ok j’arrête)
  • 1 cuillère à soupe de maïzena
  • 1 pincée de piment d’Espelette
  • 1 cuillère à café de thym de la Garrigue
  • sel & poivre du moulin


Préparation

  1. Laver la courgette et la découper en tranches de 5 mm (taille maximum et réglementée pour la “gestion psychologique de la courgette” par l’Adonarchiste). Déposer les rondelles de courgettes sur une plaque recouverte d’une feuille de papier sulfurisé, saler, poivrer et mettre la plaque au four à 180°C durant 30 bonnes minutes.
    Pourquoi je fais ça ? Tout simplement par ce que la courgette rend souvent beaucoup d’eau. Cette étape permet de sécher la courgette. Par conséquent cela va “sauver” notre pain et donc votre réalisation culinaire qui risque de décéder par noyade si vous ne passez pas par cette étape ….
  2. Sortir la plaque du four et laisser reposer les courgettes environ 10 à 15 minutes. Retirer l’eau si il en a (la majeur partie aura été transformée en vapeur d’eau lors de la cuisson) et réserver.
  3. Dans un grand bol mélanger les œufs, la crème de noix de cajou, le chèvre frais et la maïzena à l’aide d’un fouet. Vous pourrez cesser de battre quand votre appareil sera parfaitement homogène (je sais, il vous manquait celui-ci). Rajouter le thym, le piment, saler et poivrer à votre convenance (ne pas hésiter à saler car la courgette est assez fade de nature).
  4. Dans une terrine en silicone (comme cela pas besoin de chemiser le tout), déposer au fond des rondelles de courgettes, recouvrir le tout d’appareil et ainsi de suite jusqu’à épuisement de ingrédients.
  5. Mettre au four, à 180°C durant 40 minutes.
  6. Servir chaud ou froid avec une vinaigrette ou bien un coulis de tomate provençal, je vous laisse choisir !

Bonne fin de journée à toutes et à tous !