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Saumon aux endives caramélisées à l’orange

Les endives. le sujet qui fâche, encore un … Si, comme moi, vous faites parti de la communauté des T.E.B.E.C.S (Traumatisés par les Endives Bouillies à l’Eau de la Cantine Scolaire), vous comprenez parfaitement de quoi je parle. On se souvient tous des plats en alu presque “jetés” sur nos tables de 6 ou 8 (victimes) par le personnel de la cantoche. le fameux plat qui contenait le repas du midi porteur de -plus ou moins – bonnes surprises ! Celui où les endives bouillies flottaient dans un liquide plus très clair, de couleur indéfinissable, constellé “d’yeux” de beurre liquide qui vous regardaient en semblant vous murmurer “Mange moiiiiiii, de toute façon tant que tu ne m’auras pas mangé, tu ne sortiras paaaaaas …. C’est la loi, tu n’y échapperas pas. Mange MOI !”.

J’avoue que je remercie chaleureusement le cuisinier de mon école primaire car je pense que c’est grâce à lui que j’ai développé une certaine créativité culinaire lié à mon instinct de survie primaire ; que je vous explique : il était hors de question que j’avale ce “truc” sans avoir l’envie “automatique” de tout rendre sur la table. Par conséquent, j’avais pris l’habitude “d’opérer” le dessous de mon petit pain du midi en pratiquant une incision de la taille d’une carte de crédit, puis – discrètement et délicatement – je retirais la mie (que je mangeais … faut pas pousser … j’avais faim ) et je glissais (tout en tassant) mon endive dans mon petit pain. Par la suite je posais mon pain dans mon assiette blindée de jus d’endive pour que celui-ci se noie et accompagne à la poubelle – incognito- mon endive … jusqu’au jour où …

Jusqu’au jour où, une de mes camarades de table s’étouffa en avalant de travers une arête ! (Ne vous inquiétez pas je vais développer succinctement et après vous aurez votre recette, c’est promis !). En gros c’était le jour “entrée = sardine à l’huile” et mademoiselle “je ne suis même pas fichue de manger une sardine correctement” a avalé de travers UNE ARÊTE …
Au bout de 3 longues minutes de râles et de quintes de toux, quand ma camarade a commencé à virer au rouge coquelicot, nous avons vu débouler, telle une fusée noire et blanche, Sœur Françoise “La peau de vache”, la bien-nommée (oui … j’étais chez les Sœurs, et alors ? ). Claques dans le dos, verre d’eau rien n’y faisait et le rouge coquelicot rayonnant est passé au rouge coquelicot cramoisi limite “fin de vie” …
C’est à ce moment là, précisément, que Sœur Françoise, à la vitesse de l’éclair, a chopé mon petit bout de pain fourré à l’endive alors que je ne l’avais pas encore collé dans mon assiette pleine de jus, le tout en criant “de la mie de pain, il nous faut de la mie !!!”. Elle rompit le pain aussi sec et découvrit …. le subterfuge …
Je vous laisse imaginer le regard qu’elle m’a lancé : j’étais grillée, fichue, KAPUT … j’étais bonne pour la visite au bureau de la Mère supérieure, au septième étage sans ascenseur (car l’ascenseur était réservé aux Sœurs). Je le savais c’était la fin, les portes du Paradis venaient de se fermer devant moi tout cela à cause d’une vulgaire et stupide arête.
Ce qui m’a sauvé ? Mademoiselle “je ne suis même pas fichue de manger une sardine correctement” qui était passée au violet boursouflé et qui fut arrachée par Sœur Françoise de sa chaise de cantine, comme l’aurait fait un culturiste du dimanche, cela pour la transporter, en courant, jusqu’à l’infirmerie…. chapelet et jupon blanc au vent …

Ne vous inquiétez pas, ma camarade s’en est très bien tirée : Sœur Françoise l’avait tellement secoué en la portant jusqu’à l’infirmerie qu’elle a tout vomi sur la robe de ce celle-ci, à 20cm de la porte de l’infirmerie ! De plus, ma “mauvaise action” ne m’a pas empêché de “bien tourner”.
La preuve ? Quelques années plus tard je commençais à écouter du Métal et je participais à mon premier Hellfest !



Ingrédients pour 4 Anarchistes affamés

  • 4 pavés de saumon
  • 2 endives
  • le zeste d’une orange bio non traitée
  • le jus de l’orange bio non traitée
  • beurre végétal
  • une pincée de sucre semoule
  • sel & poivre
  • une portion de riz cuit (pour 4 personnes)


Préparation

  1. Rincer les endives après avoir supprimé les feuilles abimées (si besoin). Essuyer les endives et retirer la base.
  2. Couper les endives en deux dans le sens de la longueur, émincer les endives finement. Réserver.
  3. Faire chauffer le beurre dans une grande poêle. Y déposer les pavés de saumon (que vous aurez – au préalable – lavé et épongé avec du sopalin) salés & poivrés, côté peau. Laisser saisir pendant 3 minutes à feu vif puis couvrir et baisser le feu pour laisser cuire pendant 3 à 4 minutes. Retourner les pavés côté chair et les laisser dorer 30 secondes. Retirer de la poêle et réserver.

    Pourquoi laver et éponger son poisson ? En fonction de la fraicheur de votre poisson, on peut parfois s’abstenir de le laver et se contenter de l’essuyer avec une feuille de sopalin mais si vous achetez des pavés de saumon sous-vide je vous conseille de les laver. Le saumon est un poisson gras, celui-ci va suinter et une fine pellicule va se déposer sur la surface du poisson. C’est, cette pellicule, qui, parfois, va donner un goût et une odeur de “Marée”, un peu forte, au saumon (moi je nomme cela comme ça, désolée). De plus en séchant votre poisson, vous aurez un poisson plus ferme, qui se tiendra mieux à la cuisson et qui n’aura pas de problème pour bien griller. Un morceau de saumon parfait, doit être croustillant à l’extérieur, et moelleux à l’intérieur.
  4. Mettre les endives émincées dans la poêle chaude, y ajouter le sucre. Saler et poivrer puis faire cuire les endives à feu moyen 10 minutes afin qu’elles caramélisent.
  5. Ajouter le jus d’orange et le zeste. Mélanger bien. Déposer les pavés de saumon précuits dans la poêle et laisser cuire 3 à 4 minutes à feu moyen en mélangeant doucement les endives. Servir aussitôt sur un lit de riz.

Le petit truc en plus …

Quel accompagnement pour un pavé de saumon : la plupart du temps, le pavé de saumon s’accompagne de riz. Vous pouvez choisir du riz basmati, du risotto aux champignons, du riz brun ou du riz sauvage, et préparer une sauce à l’aneth, au citron ou au beurre blanc. Si vous avez envie de féculents, vous pouvez déguster du quinoa, ou bien du boulghour. Plutôt légumes ? Coupez en rondelles des poireaux que vous ferez fondre à la poêle, faites cuire des épinards frais, et pourquoi pas des asperges rôties.


Voilà, donc aujourd’hui, c’était une recette de poisson, comme je vis sous des trombes d’eau depuis presque 10 jours, j’ai pensé que c’était une recette de circonstance ! Bon jeudi à toutes et à tous. Moi ? j’essaye de ne pas boire la tasse …