Cookies à l’Américaine
Il y a quelques temps, l’Adonarchiste m’a fait énormément de peine ! Cet enfant de sa mère – donc de moi – m’a posé la question suivante :
– Pourquoi n’es-tu pas capable de faire des cookies plats comme à la cafétéria de mon Gymnase ?
– Non mais qui te dit que je n’en suis pas capable ? d’abord ….
– Tu n’en fais jamais ?
– Mais cela ne veut en rien dire que je suis incapable d’en faire … mais enfin …
– Oui mais tu n’en as jamais fait …
– Aaaaaaaaaaaaaaah ouaiiiiiiiiis ? Monsieur veut du cookie plat ? Monsieur veut se la jouer “Laura Todd’s addict” ? Et bien prépare-toi. Tu vas m’en boulotter du cookie plat, mon petit gars, et cela jusqu’à ce que mort s’en suive !!! Je vais t’en coller à toutes les sauces du cookie plat ! Tu boiras “cookie plat”, tu mangeras “cookie plat”, tu rêveras “cookie plat” et tout les autres trucs en -as qui existe au monde AUSSI seront en version “cookie plat” ! Tu vas manger des Frisbees jusqu’à la fin de ta vie !!!
– Non mais déjà je fais 1m92 et puis c’est qui cette Laura ?
– Ne change pas de sujet espèce de résidu radioactif de banane en décomposition “made in cookie plat” ! du haut de mon 1m76 je peux encore t’en coller une !!! Cookie plat de ta mère !
Non mais c’est vrai … flûte quoi …
Bon revenons à nos moutons de cookies plats, pourquoi nommons nous les cookies plats : cookies à l’Américaine ?
Parce que …. clap de début de la minute culturelle !
Un cookie (c’est ainsi que l’on le nomme en Europe) ou biscuit aux pépites de chocolat (c’est ainsi que l’on le nomme au Québec) est un petit biscuit rond, originaire des États-Unis, contenant des brisures ou pépites de chocolat (et oui, c’est LA recette de base, sinon ce n’était pas un cookie … à l’époque puisque maintenant on met n’importe quoi dedans !).
Le mot anglais « cookie » (là je viens de vous le dire avec l’accent et tout et tout) vient du néerlandais « koekje » (ce qui veut dire petit biscuit, là je sais pas faire l’accent, désolée…), introduit aux États-Unis par les colons hollandais de la Nouvelle-Amsterdam. De nos jours, c’est un terme générique utilisé en Amérique du Nord pour désigner toutes sortes de biscuits secs. Dans les autres pays anglophones on utilise le mot « biscuit » (logique … précis, net et efficace).
Le cookie a été inventé en 1938 par les cuisinières américaines Ruth Graves Wakefield et Sue Brides. Elles ont mis au point la recette durant la période où elles possédaient la Toll House Inn à Whitman, ville du Massachusetts. À cette époque, la Toll House Inn était un restaurant populaire pour sa cuisine faite maison. Il est souvent dit, à tort, que les deux cuisinières ont inventé le cookie accidentellement, et qu’elles s’attendaient à ce que les bouts de chocolat fondent complétement pour au final donner un cookies “tout chocolat”. Et bien NON !
En réalité, Wakefield a affirmé avoir intentionnellement inventé le cookie : « Nous avions servi un cookie, avec de la crème glacée. Tout le monde semblait adorer, mais j’essayais de leur donner quelque chose de différent. J’ai fini par inventer le cookie Toll House. ». Comment ? Elle a tout simplement ajouté des morceaux découpés d’une tablette de chocolat mi-sucrée Nestlé (et oui … SUISSE POWER les gars) dans un cookie. La recette originale du livre Toll House Tried and True Recipes s’appelle “Toll House Chocolate Crunch Cookies“. Wakefield donna la recette de ses cookies à Nestlé, qui la paya avec un approvisionnement à vie de leur chocolat (moi, là, je trouve qu’il y a eu “grosse arnaque” quand même … après tout dépend de la consommation de chocolat, me direz-vous, mais quand même … je ne suis pas convaincue).
Et pour finir …
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les soldats du Massachusetts qui étaient stationnés à l’étranger partageaient les cookies qu’ils recevaient dans leurs emballages “CARE” avec les soldats originaires d’autres états des États-Unis. Rapidement, des centaines de soldats se sont mis à demander à leurs familles de leur envoyer des cookies Toll House, et Wakefield a été peu après inondée de demandes de partout dans le monde, lui demandant sa recette ; ainsi débuta l’engouement national pour les cookies.
Ingrédients pour une douzaine de cookies (environ)
- 125 g de beurre végétal ramolli
- 6 c à s de sucre en poudre blanc
- 6 c à s de sucre de canne complet (ici j’ai ajouté du Jacutinga mais si vous avez de la vergeoise, c’est l’idéal !)
- 1 œuf
- 1/4 cc d’eau
- 110 g de farine de riz complet
- 20 g de farine de sarrasin
- 40 g de farine de châtaigne
- 50 g de farine de coco
- 1 cc de psyllium
- 1/2 cc de bicarbonate
- 1/2 cc de sel
- 50 g de chocolat noir sans lactose haché
Préparation
- Préchauffer votre four à 250°, chaleur tournante ou ventilée (oui c’est chaud mais c’est important pour avoir l’effet crousti-moelleux).
- Dans un saladier, mettre le beurre ramolli coupé en morceaux, le sucre blanc et le sucre de canne. Travailler le tout avec une cuillère pour obtenir une pommade légère et qui va un peu blanchir (pas trop car le Jacutinga est vraiment très foncé – voir les photos).
- Dans un bol à part, battre l’œuf en omelette et y ajouter l’eau, mélanger.
- Ajouter l’œuf battu à la préparation et travailler le tout de nouveau à la cuillère puis ajouter les farines, le psyllium, le sel et le bicarbonate, et pour finir le chocolat haché, mélanger de nouveau.
- Sur une grande plaque déposer une grande feuille de papier sulfurisé.
- Sur la plaque, aligner l’équivalent d’une cuillère à soupe de pâte (roulée en boule puis aplatie,) en espaçant chaque galette de 5 à 6 cm (ma méthode : je prends ma cuillère à soupe, je prends de la pâte, je récupère le contenu de la cuillère et je fais une boulette que j’aplati pour avoir une sorte de galette de 1,5 cm d’épaisseur minimum puis je la dépose sur la plaque). Sur une plaque je pose généralement 2 rangées de 3 cookies en fonction de la dimension de mes galettes.
- Mettre au four pendant environ 5 à 6 minutes maximum pour un effet crousti-moelleux (on surveille toujours les fournées car plus votre four sera chaud et plus cela ira vite, par conséquent le temps de cuisson peut diminuer jusqu’à 4 à 5 mn pour la dernière fournée).
- Sortir les cookies encore mous et juste dorés sur les bords. Attendre 3 à 4 minutes avant de les déplacer (avec précaution, ici, moi j’utilise une spatule) pour les faire refroidir sur une grille (ils sont cuits mais encore mous, il faut donc attendre un peu qu’ils durcissent avant de les déplacer sinon vous allez faire de la “bouillie de cookies”).
- En refroidissant les cookies deviendront croustillant à l’extérieur tout en étant moelleux à l’intérieur … et ils seront plats …. mais plats … plats de chez plats !
